Deux Côte de Nuits 1998

Il n'était pas prévu d'ouvrir 2 bouteilles ce midi, mais à l'ouverture, j'ai bien cru que la première était défectueuse. Je suis donc allé chercher en urgence une autre bouteille en cave, et n'ayant plus le temps d'hésiter ou de calculer ce que je devais ouvrir, j'ai pris une bouteille à côté de la première. Et voilà comment ces 2 Côtes de Nuit 1998 ont accompagné cette volaille rôtie aux rattes, carottes, panais et patates douces du jardin. 




Jean Raphet - Chambolle-Musigny 1998 

La robe est rubis, plutôt claire, et nettement tuilée dans le disque. 

Directement après l'ouverture, je me sers un fond de verre. Je distingue alors de légères notes d'oxydation au nez (fruits sûr-muris, viandox), et l'alcool. Un nez pas séduisant du tout. Je trempe les lèvres, et ma mauvaise impression est confirmée: un peu de cerise à l'alcool, mais surtout de l'astringence, des tanins râpeux et un goût d'alcool en finale. Je mets de côté et pars chercher la deuxième bouteille à la cave. 

Environ 2 heures après, je retente le coup.

Et là, le vin n'a plus rien à voir. Le nez a changé et s'est ouvert. J'y trouve le kirsch, les épices, de petites notes animale, du cuir et le pétale de rose séché. Fin et agréable. 

En bouche, c'est là aussi la métamorphose. La bouche est plaisante, raffinée, dans un registre évolué. Aromatiquement, le vin est très épicé, avec un note constante sur le noyau de cerise. La finale est encore un poil austère, sur le kirsch et des tanins un peu sévères, mais ça passe nickel avec la volaille. 

Commentaire général: Très bon. J'aurai pas misé un kopeck à l'ouverture sur ce vin, mais l'aération l'a totalement révélé. Comme quoi, faut toujours insister, le miracle est toujours possible. 


Noté 14,5/20



Maison Charles Viénot - Fixin 1998 

La robe est rouge rubis, beaucoup plus soutenue que celle du Chambolle, plus sombre, et tuilée dans la disque. 

Le premier nez est poussiéreux. A l'aération, un mélange de griotte, d'épices et une petite touche d'oxydation avec le pruneau et le viandox. Mais cette note d'oxydation n'apparaît que furtivement, quelques secondes tout au plus après l'aération. Dès qu'on relaisse le vin se stabiliser dans le verre, ces odeurs d'oxydation disparaissent aussitôt. C'est alors l'odeur de poussière et de cave humide qui revient. La fenêtre de tir sur la griotte et les épices est très courte....

L'attaque en bouche est vive, le milieu de bouche austère et strict, et la finale astringente, associée à des tanins râpeux. Le tout sur une aromatique évoluée de cerise à l'alcool et de bois. Le fond de verre sent l'alcool à 90°.  

Commentaire général: Pas terrible du tout... C'est un vin sévère, serré qui devrait être attendu. Cependant, l'aromatique déjà bien évoluée ne permet pas trop de croire que la matière aura le temps de s'harmoniser, si cela arrive un jour... A finalement fini dans l'évier et a beaucoup souffert de passer après le Chambolle. 


Noté 9/20

Commentaires

Articles les plus consultés