Repas de fêtes 2018-2019 (1)

Cette année, j'ai fêté Noël et le réveillon à la maison. J'ai reçu, j'ai cuisiné, j'ai servi des verres... On a bu de belles choses qui méritent d'être commentées ici. Je rattrape le retard, je ressors mes notes, n'ayant pas eu le temps plus tôt de revenir sur ces dégustations. 

Voici le trophée du repas du 25 décembre midi.


L'ordre de dégustation n'est pas celui de la photo, mais faut croire que j'étais plus trop lucide à la fin du repas, au moment de faire la photo. 

Pendant l'ouverture des cadeaux par les enfants, on commence logiquement par:
Champagne Forget-Brimont - Brut Premier Cru

Un Champagne que je ne connaissais pas, et qui a été apporté par mes amis. La robe est jaune paille, avec des bulles assez grosses. Le nez est très classique mais reste frais, équilibré. En bouche, là aussi, du très classique, avec un mariage de pomme verte, de fleurs blanches (acacia) et de noisette. La bulle paraît plus fine que le visuel. La finale est fraîche, ça se boit bien. Rien d'extraordinaire, mais n'étant pas un grand amateur de Champagne, il est déjà agréable pour moi que celui-ci ne présente pas de défauts. Du classique bien fait. 


Domaine Miolanne - Volcane Rosé 2018 

On commence le grignotage de l'apéritif avec un rosé. Un rosé à Noël? Ben oui. C'est un domaine que j'ai découvert récemment. J'étais passé plusieurs fois devant leur très beau caveau à la sortie de Champeix mais je n'avais jamais eu le temps de m'arrêter. J'ai enfin pris ce moment. J'avais alors beaucoup aimé leur blanc et j'avais adoré leur rosé. Le rouge me semblait totalement fermé. L'accueil était extrêmement sympathique. 
J'étais curieux de regoûter le rosé à Noël. 
Belle robe rose légère, aux nuances saumonées. Joli nez sur la groseille, la framboise, le pamplemousse, avec des notes florales (la rose) qui lui apportent un charme indéniable. A l'aération, le nez se complexifie encore, avec l'apparition de notes plus variétales de cerise et de poivre (c'est un assemblage pinot noir - gamay). La bouche est fraîche, légère. On retrouve les arômes du nez. L'acidité est contrôlée et équilibrée par un léger sucre résiduel, l'alcool est imperceptible, la finale fraîche et pas sirupeuse. C'est un rosé très agréable, pas trop vineux, très aromatique et d'un bel équilibre. Un très beau rosé d'Auvergne, "classique" dans le bon sens du terme, et supérieur à la plupart des rosés de Provence que j'ai pu boire...  

Jean-Marc Dreyer - Origin (Gewurztraminer macération) 2017

Belle robe orangée, aux reflets évolués, presque ambrés. A l'ouverture, il y a pas mal de réduction, mais heureusement que j'ai tout ouvert le matin en avance. A table, on y trouve des notes de litchi, de rose et pas mal d'épices. La bouche est très aromatique. Un peu d'alcool perceptible et une légère amertume en finale me font penser que ce vin mérite d'être encore gardé quelques temps en cave. C'est bon mais pas renversant. Je l'avais bien mieux goûté au salon des 10 vins cochons où toute la gamme proposée par ce vigneron m'avait impressionné. Je garde les prochaines quelques temps en cave...
 

Les Vins du Cabanon - Tir à Blanc 2018

Un autre de mes coups de coeur des 10 vins cochons. Là, le vin est parfaitement fidèle à mes souvenirs. La robe est jaune très claire, très pâle, nettement trouble, aux reflets beiges. Le nez est magnifique, explosif, sur le citron, la bergamote, les fleurs blanches et une pointe d'épices (clou de girofle, cardamome). Un nez extrêmement séduisant. En bouche le vin est léger et frais, sans grande profondeur et un peu court, mais extrêmement gourmand. Qu'est-ce que c'est bon, ça se boit comme du jus de fruits. La finale est très fleurie, fraîche. Excellent, on a du mal à croire qu'on est dans le Roussillon! Il faut veiller à surveiller sa consommation!  L'accord avec une poêlée de Saint Jacques lardées sur lit de fondue de poireau et crème de curry est parfait.  


Domaine de Bellivière - Jasnières Prémices 2015

Belle robe dorée soutenue, jaune paille dans le disque. Nez sur les fruits jaunes au sirop (abricot et pêche), la mirabelle et une note un peu plus fraîche qui m'évoque le pamplemousse rose. La bouche est tendre, très fruitée (pêche-abricot), avec la mirabelle qui s'affirme davantage. L'attaque est assez vive, une acidité bienvenue maintient une certaine tension dans le vin durant toute la dégustation et équilibre les sucres. C'est un beau chenin, dans un style demi-sec. On sent indéniablement les sucres mais l'équilibre est bon et le vin ne sature pas le palais. On garde l'impression néanmoins d'avoir bu un sirop de pêche et l'accord avec le foie gras n'est pas à retenir dans les annales...


Château Talbot 1988

On passe à la viande. Une poitrine de veau ferrandais élevé à la maison, roulée aux truffes, avec purée pommes de terre-topinambours. 

Belle robe vermillon avec de nettes traces d'évolution dans le disque. Peut-être un poil terne. Le nez est fin, peut-être un peu trop en retrait (aurai-je du ouvrir la bouteille la veille?). On y trouve la framboise et la fraise cuite, la violette, le sous-bois. Le sentiment tout de même que le vin ne se donne pas entièrement persiste en bouche. Néanmoins, belle matière fondue, légère, sur la finesse. On retrouve les arômes du nez mais le tout me semble manquer d'expressivité.  Le vin reste bon et très agréable, mais j'en attendais plus...


Château Guiraud 1978

Sur la bûche, on passe à ce sauternes à maturité. 

Superbe robe or-orangée, avec des nuances ambrées. Robe qui fait encore assez jeune même si je me demande si le principal facteur d'évolution de la robe des Sauternes n'est pas l'exposition à la lumière. Mais pourquoi les Sauternes sont-ils présentés dans des bouteilles transparentes?...
Le nez est magnifique, puissant et profond, sur l'abricot sec, le caramel, la figue, l'orange cuite et le rôti. Quelques notes de truffe à l'aération. En bouche, le vin garde un beau volume, une belle puissance. Le sucre s'est grandement dilué mais le vin n'a pas fondu pour autant. Il est encore gaillard. Une belle fraîcheur sur l'orange en finale le rend très digeste. C'est un très très beau Sauternes, encore un poil jeune à mon goût, mais le plaisir procuré par ce flacon est au-dessus de mes espérances. Grand vin. 


Voilà pour ce repas de Noël. Je retiens surtout le vin de Castex et le Guiraud, que j'attendais pas à un si haut niveau. 

Plus tard en fin d'après-midi, en ressortant les restes de bûche, on ouvrira une autre bouteille:


François Pinon - Vouvray, Cuvée de Novembre 2002

Robe jaune paille. Au nez, des notes pétrolées se mêlent au miel et à la pâte de coing. La bouche est agréable mais le vin est globalement sur la réserve .Je suis déçu et la bouteille, ne remportant pas un franc succès n'est bue qu'à moitié. 
Je regoûte le vin 2 ou 3 jours après. Ce dernier présente davantage d'acidité en finale, avec également une certaine amertume qui est apparue. Le nez se met à développer des notes de whisky. En bouche on trouve du jus de pomme, de la cire et de la térébenthine. Pas fan...

C'était ma première expérience avec les vins de François Pinon et c'était pas une franche réussite. A regoûter sur une autre cuvée.




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