Patrick Bouju - Cailloux 2017


Belle robe rouge profond, plutôt sombre pour un pinot, aux reflets rubis. 

Le nez est très complexe. Au premier abord, on relève surtout la mûre et la groseille, puis après une petite aération, le sureau noir (pas la fleur, mais bien le fruit lorsque ce dernier chauffe dans la cocotte pendant la préparation de la confiture). Ces notes de fruits rouges et noirs sont enveloppées dans une impression générale très fumée. 
Après plus longue aération, le nez se complexifie nettement avec des notes de girofle, de fougère et de charcuterie fumée (type poitrine fumée ou bacon). Finit par s'imposer une note florale que je ne parviendrai pas à identifier mais que je visualise comme correspondant à la petite fleur blanche d'un arbuste ou d'un buisson comme on en rencontre fréquemment dans les parcs et jardins publics. 

La bouche est fraîche, élancée, avec une acidité assez élevée. On retrouve ici la complexité aromatique perçue au nez. L'attaque et le milieu de bouche évoquent surtout la grenadine, réhaussée d'une note un peu sauvage, et ça ressemblerait presque à un ploussard jurassien. La finale est plus complexe, nettement plus pinot noir, sur la cerise, les notes fumées, et les mêmes notes florales d'arbuste. Une petite accroche tannique sur une finale arborant une belle amertume, accroche tannique qui mérite de se fondre un peu. Quelques temps de garde le rendront meilleur encore. 

Commentaire général: Excellent! D'une grande complexité. Pas particulièrement "caillouteux" comme je m'y attendais, mais assez sauvage, avec ces notes de viande fumée. Un vin qu'on situerait aisément sur un grand climat des Côtes de Nuits, et certainement le plus grand pinot auvergnat que j'ai bu pour le moment. 


Noté 16,5/20
 

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