Le Temps des Copains - Saison 2

"Toujours plus loin, plus fort, plus vite. Jusqu'au bout de l'extrême limite!".

La saison 1 avait bien marché, voici donc la saison 2. On prend les mêmes et on recommence: début des vacances, la même petite bande d'amis, on mange et on pioche des bouteilles dans la cave... 32 bouteilles l'année dernière; 10 de plus cette année! 
 
Encore une fois, tout est servi à l'aveugle (sauf pour moi, à l'exception des bouteilles amenées par les copains, que je ne connais pas). J'ai servi cette année quelques unes des bouteilles qui comptent le plus pour moi dans certaines appellations. Il n'y avait pas de vins de Loire l'année dernière? J'ai corrigé le tir cette année (d'autant que ma petite bande d'amis ignore presque tout de ce vignoble). Ce serait la Bourgogne le grand absent de cette saison 2, mais je n'ai pas trouvé le moment propice... 
 
Pour moi, il n'y a qu'une seule réelle déception, mais toutes les bouteilles se sont admirablement présentées à leur meilleur. 


Le trophée de chasse


Allez, on attaque les CRs...


Domaine Matassa - Alexandria 2019


Belle robe jaune paille, assez claire pour une macération de plus de 30 jours...

Le nez est hyper explosif et séducteur. Waouh!  Premier nez sur le sirop de pêche, l'abricot confit et l'ananas. Plus j'aère le vin plus il révèle des notes aromatiques nouvelles: agrumes confits (mandarine notamment), notes florales (tilleul, jasmin, rose), fleur d'oranger, résine de pin... Quelle exubérance!

Face à une telle explosion d'arômes au nez, on peut redouter que la bouche ne soit pas à la hauteur... Il n'en n'est rien. La matière est fine, ciselée. Le vin est tendu, mêlant dans un équilibre remarquable l'acidité du pamplemousse et du bonbon anglais avec la fraîcheur et de délicieux amers en finale. Le triangle agrumes/fleurs/fruits exotiques est d'une gourmandise à laquelle il semble difficile de résister... Je ne lui trouve aucun défaut. 

Commentaire général: Délicieux. Ca commence très fort avec ce muscat de macération parmi les plus beaux du genre. Sortez ça à votre premier rancard et je vous garantis que tout finira bien...


Noté 16/20




Frédéric Agneray - Kalamite 2018

J'ai découvert ce vigneron lors de la dernière édition des "10 vins cochons". J'ai apprécié toute la gamme proposée, avec une petite préférence pour ce Kalamite. Première fois que je regoûtais depuis le salon.


La robe est pourpre, jeune. Le disque est dans le ton, en plus clair.

Très beau nez qui ne s'offrira franchement qu'après 1/2 heure d'ouverture (faut dire que la séquence après le Matassa ne lui est pas favorable). Au départ assez frais, et quelque peu réservé, sur la cerise fraîche et les épices, le nez s'étoffe au fur et à mesure de l'aération développant de très beaux arômes, plus denses, de confiture de mûre avec toujours ces herbes aromatiques sudistes. Ca donne soif. 

En bouche, le vin est rond, gouleyant. C'est un panier de fruits rouges et noirs, avec une touche de garrigue. Il y a de la mâche mais une très belle fraîcheur en finale en fait plutôt un vin léger, de très haute buvabilité. 

Commentaire général: Très bon. Le canon de copains par excellence, à ouvrir pendant qu'on allume le barbecue en lançant quelques boules de pétanque. 


Noté: 14/20




Bouchard Père et Fils (Domaines du Château de Beaune) - Pommard Premier Cru 1979

Bouteille ouverte au débotté après changement inopiné de repas. Sur un filet de ferrandaise donc, pommes de terre et cèpes d'été. 
 

La robe est rubis soutenu, aux reflets légèrement tuilés. 

Le nez est encore bien vibrant, sur la cerise, le poivre, la prune, le cuir, une touche fumée. A l'aération prolongée, il gagne en profondeur, bascule un peu plus sur le tertiaire, avec les feuilles mortes, l'humus et les fruits noirs qui deviennent ici sur-muris.  

La bouche est tendue, fraîche, avec une acidité très présente qui équilibre une aromatique effectivement portée sur les fruits un peu trop mûrs. On retrouve la cerise, mais ici kirschée. Le fond de verre évoque la confiture de cassis. Les tanins sont très fins, le vin tout en délicatesse, et la longueur énorme avec de très beaux amers en finale sur l'écorce d'orange. 

Commentaire général: Très bon. C'est une bien belle bouteille en finesse et légèreté mais qui en a encore sous la pédale. Très bonne surprise. 


Noté 15/20




André et Mireille Tissot - Vin Jaune 1978

Bouteille servie en fin de repas sur une assiette de Comté. 


Belle robe ambrée, terne, assez trouble avec de très légers reflets vert bouteille. 

Le nez est plutôt fin et jeune, pas du tout tel que je l'attendais. On y trouve un peu de noix certes, mais c'est pas dominant. Le nez est plutôt porté sur la pomme pourrie et le champignon (ni cèpe, ni truffe, quelque chose qui s'approcherait de la morille séchée, avec cette petite note fumée). Il y a derrière tout ça une note de levure fraîche (type levure de boulangerie) que je rencontre souvent dans les oxydatifs jurassiens et dont je ne raffole pas des masses. 

La bouche est à l'image du nez: encore jeune, sur la pomme verte et la noix. Le côté levuré est là aussi très perceptible si bien que le vin pourrait en devenir rapidement assez écoeurant. Ca reste cependant très bon, mais c'est pas ce que j'espérais. 

Commentaire général: Bon. Mais le vin bascule sur ce profil levuré un poil écoeurant là où j'aurai préféré qu'il bascule sur les épices à curry et le sotolon. Je ne m'explique pas ces 2 profils différents que je rencontre dans les vieux jaunes mais il y en a clairement un qui a nettement ma préférence. 


Noté: 13,5/20




Dominique Andiran - Pissenlits 2008

J'ouvre cette bouteille pour combler la petite déception que constitue le vin précédent. C'est la troisième fois que je bois cette cuvée, troisième fois que je trouve ça sublime!


La robe est or intense, aux nuances ambrées. 

Le nez est d'une complexité folle et semble inépuisable bien qu'encore très jeune. Une note d'amande grillée domine l'ensemble, note qui, associée à une touche de cacao pourrait évoquer ces amandes enrobées de chocolat qui sont parfois servies avec le café. On y trouve également une note de café torréfié. L'aération révèle des notes d'épices à curry et de miel. Très profond sans être rentre dedans, tout ça reste parfaitement dosé et harmonieux.

La bouche est à l'avenant: ample, riche et caressante et qui reste, malgré une puissance aromatique dévastatrice, tendue et superbement équilibrée. J'insiste là-dessus: l'équilibre, pour un vin de ce type, est tout à fait remarquable; le vin se boit très facilement. La finale s'ouvre sur une richesse de palette aromatique incroyable avec, en guise de conclusion, une finale superlative. 

Commentaire général: Superbe. Cette bouteille ne m'a jamais déçu et je reste toujours surpris par la finesse et la facilité avec lequel ce breuvage s'écoule dans les gosiers malgré son profil oxydatif affirmé et sa puissance aromatique. A titre comparatif, je n'ai tout simplement jamais pris autant de plaisir sur un vin jaune aussi jeune. Je suis très curieux de voir comment il va évoluer avec le temps, mais il va être très difficile de garder ma dernière bouteille...


Noté: 18/20




Clos Cibonne - Tibouren (rouge) 2019 

Je vous rassure, cette bouteille n'est pas bue à la suite de la précédente. On change de jour, et on est alors le lendemain midi à l'apéro. Cette bouteille m'est servie à l'aveugle (j'aime beaucoup me plier à cet exercice, mais il est rare que ça m'arrive: c'est souvent moi qui sert!). 




La robe est étonnante, sur un rubis éclatant mais aux reflets légèrement tuilés. Soit c'est un vin jeune mais sur un cépage particulier, soit c'est un vin évolué. 

Le nez est très frais, très primaire. On est sur les petits fruits rouges (framboise, groseille), la griotte, et beaucoup d'épices. Ces épices, qui évoquent la garrigue et la myrte, m'orientent assez vite sur la Provence. 

La bouche étonne là encore par sa finesse et sa fraîcheur. L'élevage est délicat. On retrouve une aromatique primaire sur la framboise, la groseille et les épices. Mais ce côté primaire ne pêche pas vers une acidité trop prononcée. C'est sympa. A l'aération prolongée, le vin développe des notes plus complexes et un profil sur la griotte et la rose finit par s'imposer. Ca pourrait presque évoquer un pinot noir et je suis un peu perdu. Je finis par trouver ça vraiment très bon et un indice me met sur la voie du Tibouren. 

Commentaire général: Très bon. Une très belle surprise. J'apprécie beaucoup la finesse de ce vin, son élevage discret et son profil frais et jeune mais en même temps avec une complexité aromatique très plaisante. Je suis surpris par le millésime à la levée de la chaussette. Ce vin montre que ce cépage peut réserver bien des surprises. 



Noté: 15/20





Alain Castex - Canta Manana 2018

On enchaîne avec ce Canta Manana en magnum. Un vin que je connais par coeur et qui fait toujours son effet. J'avais servi la même bouteille l'année dernière, mais mes amis n'ont pas reconnu le vin. Ils en ont pas encore assez bu!



Je reproduis à l'identique le commentaire de l'an dernier car cette année de plus ne se ressent pas dans le vin qui n'a pas bougé d'un iota.


La robe est rosée assez sombre, tuilée voire légèrement ambrée dans le disque. 
 
Très beau nez, à dominante de notes florales, notamment sur le chrysanthème. On y trouve également les petits fruits rouges (framboises et groseilles), le raisin blanc et de légères notes muscatées.   
 
En bouche, c'est un pur bonheur. Le vin est rond, avec une acidité discrète. Assez vineux, mais sans aucune lourdeur: c'est frais, désaltérant, d'une buvabilité hors norme. 
 
Commentaire général: Délicieux.



Noté 16,5/20




Domaine Coquelicot - José 2009
 
Cette bouteille m'est servie à l'aveugle par l'ami Luc non sans un certain plaisir sadique: il sait d'office que je vais nager dans le potage.


La robe est ambrée assez sombre aux reflets orangés voire bronze. 

Le nez est ultra complexe. Ca sent l'oxydatif mais en même temps avec une fraîcheur, un fruité, une impression de douceur qui fait penser à un vin avec du sucre. L'aromatique est riche, sur les fruits secs, les fruits confits, la figue, le raisin de Corinthe, le pruneau, les épices... Tout cela m'évoque fortement un vin passerillé et je commence à avoir une petite idée derrière la tête.

En bouche, tout ce que je prévoyais s'effondre. Pas la moindre trace de sucre, c'est parfaitement sec. On est sur un oxydatif léger et fruité. On retrouve la complexité aromatique du nez mais paradoxalement, c'est comme si le sucre ou une oxydation plus poussée manquait. L'impression en finale est un peu courte. Je n'ai plus aucun repère, je n'ai absolument aucune idée de ce que je bois. C'est très bon mais ça manque un poil de fond (en tout cas par rapport aux attentes du nez). 

Commentaire général: Très bon. Un vin au profil assez inédit, qu'on croirait sucré mais non, qu'on penserait oxydatif et il l'est bien mais en finesse. Le cépage, le Merlot, y est sûrement pour quelque chose. Je n'avais jamais rencontré ce profil de vin. Une sympathique découverte. Merci Luc.


Noté 14/20




Didier Dagueneau - Buisson Renard 2011




A l'ouverture, le nez est muet et le vin semble complètement fermé. Je trempe les lèvres dedans et ça confirme que le vin n'est pas prêt: c'est totalement plat. Je mets la bouteille de côté, elle ne sera bue que le lendemain.

La robe est jaune claire, très brillante, limpide. 

Le nez est un peu plus causant mais reste quand même en retrait. Avec peu de fruits perceptibles, ce dernier est largement dominé par une note lactique qui envahit tout. En s'y accoutumant, on peut percevoir des notes de miel, de buis et de fleurs blanches. 

La bouche est grasse, ample. L'aromatique est là encore totalement dominée par des arômes lactiques de yaourts ou de lait Ribot. Difficile de passer outre, on a le sentiment d'un élevage grossier, ça manque de tension et de finesse, et même Condrieu et le viognier sont évoqués... La finale est plus intéressante, retrouvant un peu d'acidité et des amers agréables. Mais le vin n'est pas du tout équilibré et peu au goût de mon palais (je suis celui qui apprécie le moins). 

Commentaire général: Déception. Pas du tout au niveau où je l'attendais. Le vin traverse peut-être une phase de fermeture tant le fruit est totalement absent et la matière caricaturale. Sûrement pas ouvert au bon moment, et à coup sûr beaucoup trop tôt. On est très loin de l'élégance du Mademoiselle M de Bain bue récemment...


Noté: 13/20




Les Cailloux du Paradis - Or' Norm 2015

La bouteille m'est servie à l'aveugle par encore une fois l'ami Luc qui se régale à me proposer des bouteilles rivalisant d'originalité... 




La robe est profonde, intense, dorée légèrement ambrée, aux reflets cuivrés. On voit tout de suite qu'il y a du vin dans le verre!

Le nez est très complexe, au croisement de plusieurs choses connues, mais sans avoir aucune des typicités variétales permettant de trancher. Il y a un côté chenin avec les fruits confits, la pâte de coing, le miel mais ce n'est pas du chenin. Il y a un côté riesling à maturité avec un côté légèrement pétrolé, naphté, camphré, voire légèrement fumé, mais ce n'est à l'évidence pas un riesling. Il y a un côté jurassien avec ce qui pourrait ressembler à une pointe oxydative, les fruits secs, des notes d'épices à curry, mais ce n'est pas un oxydatif jurassien. Il y a un côté chardonnay très mûr avec le pain toasté, la compote de pêche, mais ce n'est pas un chardonnay. L'aération prolongée rend le nez plus aérien, moins rentre dedans, avec l'apparition de petits notes muscatées et d'agrumes. Bref, je fais le tour de tout, rien ne convient à ce que je sens.... Je n'ai aucune idée de ce qu'il y a dans mon verre. 

En bouche, la même perplexité. Alors certes, c'est très bon, avec une bouche ample, riche, mais parfaitement équilibrée, sans aucune lourdeur, le juste dosage du gras et de la tension, avec une petite acidité en finale sur l'orange confite fort bienvenue. On retrouve les arômes du nez, avec un mélange pomme cuite et épices à curry, miel et notes fumées. C'est très complexe et très bon, mais impossible à mon humble avis de partir sur un sauvignon tant je ne retrouve ici aucune des marques variétales de ce cépage.

Ce vin ne m'évoque pas grand chose de connu mais me rappelle quand même une cuvée de Bouju, "Loin des yeux près du coeur", qui de mémoire était un assemble de cépage alsacien. Mais il y a aussi dans ce vin un côté jurassien avec ce qui pourrait ressembler à une petite note oxydative. J'imagine alors un assemblage riesling-chardonnay-savagnin.... Mais on est très loin du compte! La stupéfaction à la levée de la chaussette de voir qu'on est sur un sauvignon.

Commentaire général: Très bon. C'est complexe, beaucoup plus fin et précis que le nez ne pourrait le laisser présager. J'aime beaucoup mais j'en boirai quand même pas des seaux...


Noté 15/20




Domaine de Vaccelli - Granit 2016

Là aussi, je déguste cette bouteille à l'aveugle mais ce coup ci, c'est Simon qui la propose, Simon qui a l'attention de me proposer des vins que je connais! 


La robe est pourpre, jeune, assez légère, aux reflets rubis.

Le nez est frais, très épicé, sur la framboise sauvage, la ronce, la griotte, et la confiture de fraise. Plus le vin s'aère dans le verre, plus il développe des notes d'herbes séchées, d'aromatiques, avec des fragrances florales qui m'orientent vers la Provence, voire au-delà. 

La bouche est soyeuse, très raffinée, avec des tanins souples et parfaitement intégrés malgré le jeune âge du vin. Cette jeunesse se ressent plutôt dans le côté primaire des arômes, avec de petites notes acidulées sur les fruits rouges. On retrouve aussi une griotte presque bourguignonne, le cassis, la mûre, le poivre et les herbes aromatiques. C'est surtout le toucher de bouche qui est remarquable et évoque de suite le grand vin. La finale présente une petite touche balsamique presque italienne. Un vin quelque part entre la Bourgogne et la Toscane... 

Commentaire général: Excellent. Encore un poil jeune, mais déjà d'une finesse et d'un équilibre remarquable, c'est assurément un très beau vin que j'avais déjà eu l'occasion de déguster, ce qui me permettra de retrouver cette cuvée. J'avais d'ailleurs à cette occasion encavé plusieurs cuvées de ce domaine, je leur laisse encore un peu de temps, mais c'est assurément un domaine à suivre de près. 


Noté 16/20




Château des Tours - Vacqueyras 2009

Bouteille amenée par Simon et qui m'est servie à l'aveugle. 



La robe est entre le beau rouge carmin et le pourpre. Difficile à dire car il commence à faire nuit et je l'observe à la lumière artificielle. J'y distingue néanmoins de très nets reflets tuilés dans le disque. 

Au nez, je suis en terrain connu. Ce mélange de cerises kirschées, de fraises écrasées, de poivre, de rose fanée, avec cette note d'agrumes (orange sanguine)... Le tout enveloppé dans un ensemble donnant une impression de surmaturité, comme si le vin avait pris un petit coup de chaud... L'adjectif "décadent", que j'utilise pour Reynaud et pour Mitjaville, me vient à l'esprit. Je pense instantanément à du Reynaud...

La bouche est superbe, très classique de Reynaud, c'est à dire à la fois fondue et tendue. C'est rond, ample, mais le vin garde une vivacité et une fraîcheur caractéristiques. On retrouve la même impression au niveau des arômes: le vin présente clairement un côté très sudiste, à la limite de la surmaturité et du fruit cuit, mais dans le même temps, une aromatique fine et précise sur la fraise et les épices. La finale s'étire longuement sur un registre plus frais, avec la petite amertume des agrumes. La touche alcooleuse qui m'a déjà gêné parfois avec ces vins est ici totalement absente. Le vin est à point. Je propose un Château des Tours 2010...

Commentaire général: Excellent! Un très beau Reynaud que je n'aurai pas cru déjà aussi prêt à boire. Pour ma part, je n'aurai pas osé le servir si jeune et l'aurai attendu un peu, mais au final le plaisir était clairement au rendez-vous. 


Noté 16,5/20




Château des Tours - Vacqueyras 2007

C'est la bouteille que j'avais prévu de servir à l'aveugle à mes amis sans savoir qu'on allait boire le 2009 juste avant... Du coup l'enchaînement est intéressant. 


L'éclairage artificiel ne me permet pas de bien juger des variations de nuances de la robe par rapport au vin précédent. Il donne néanmoins l'impression d'être plus sombre dans le verre et plus tuilé dans le disque.   

Le nez ressemble beaucoup au précédent, mais il est plus complexe et plus profond. L'impression est un peu moins jeune, il y a du fruit noir qui apparaît, une petite touche fumée, mais on retrouve tous les marqueurs du domaine.

En bouche, même constat. Ca ressemble beaucoup au 2009 mais le vin gagne en soyeux, en rondeur et en volume. La matière est encore plus belle et le vin gagne en profondeur et en longueur. Ce n'est pas là que simplement la différence des 2 ans entre les 2 bouteilles, mais bien ce 2007 je pense qui est plus grand que le 2009. 

Commentaire général: Excellent. Un superbe Vacqueyras du Château des Tours, l'un des plus beaux que j'ai bu à ce jour. 


Noté 17/20




Peyre Rose - Syrah Leone 2007


La robe est très sombre, dans les tons pourpres. L'éclairage artificiel n'aide pas mais la robe tranche nettement avec les 2 vins précédents. C'est de l'encre qu'on a désormais dans nos verres. 

Le nez est puissant, très profond, très Rhône Nord, avec une touche d'épices en plus qui fait la différence, mais pas sûr qu'à l'aveugle j'aurai noté cette nuance. J'y trouve de la liqueur de mûre, de l'olive noire, de l'encre, de la violette, des épices et aromatiques, une note de graphite sur un fond légèrement fumé. C'est un très beau nez, ça sent le "grand vin".  

La bouche est très ample, massive, suave, avec une matière soyeuse, riche, incroyablement voluptueuse. L'élevage est très présent mais parfaitement maîtrisé, avec un grain absolument délicieux: pour qui aime le style, c'est un modèle du genre. Ca ressemble beaucoup à une grande syrah du Rhône Nord, et à l'évidence je serai parti à l'aveugle sur l'une des grandes cuvées de Côte Rôtie de Guigal (j'y trouve une parenté dans le style). En sachant ce que c'est, je décèle donc des nuances épicées, des herbes séchées. La finale interminable a la grande classe de nous offrir une note un peu fraîche, peut-être herbacée, avec de beaux amers. 

Commentaire général: Grand vin. J'ai vraiment beaucoup aimé.  Une superbe syrah, au caractère septentrional. "Une main de fer dans un gant de velours" me semble être l'expression toute désignée pour caractériser ce vin qui en a encore gros sous la pédale. Rien de pressé donc à le déguster, et à boire sur 10 à 15 ans. 


Noté 17,5/20 




Guigal - Côte Rôtie "Brune et Blonde" 1991
 


La robe est soutenue et me semble grenat aux reflets légèrement tuilés. 

Le nez est superbe, sur la confiture de cassis et de mûre, le lard, le poivre, la vanille, les notes fumées. C'est complexe et profond. C'est un nez évolué mais qui garde encore un beau fruit. Envoûtant. Malgré l'atmosphère bien festive du moment (on a tué le chevreau l'avant veille - il a cuit toute la journée sur la broche et c'est le moment de le manger), le silence commence à se faire autour de la table...

La bouche est magnifique, avec un toucher soyeux, très classieux et du fond. Le vin se présente à nous dans un registre sur la finesse que je n'avais encore jamais rencontré sur cette cuvée (certains partent sur la cote de Nuits!). On retrouve les arômes du nez, assez classique de l'appellation (cassis, mûre, lard, fumé), mais enveloppés dans un voile de douceur, dans un cocon de velours et de suavité qui signe la parfaite maturité du vin. Le fond de verre sent délicieusement la mûre compotée. Tout est parfaitement à sa place. Il est au sommet. L'harmonie et l'équilibre sont exemplaires, avec une longue finale qui s'étire interminablement sur des notes plus fraîches d'eucalyptus. Grand. 



Commentaire général: Grand vin. Certainement ma plus belle "Brune et Blonde" de Guigal à ce jour. Moins massive que la plupart de celles que j'ai pu boire, moins démonstrative, mais un tel équilibre et une telle finesse sur cette cuvée sont assez inédits. Le plaisir est vraiment très grand et l'accord sur le chevreau, qui tourne autour de sa broche depuis le début d'après-midi, est juste parfait. 


Noté 18/20




Guigal - Côte Rôtie "Brune et Blonde" 1999

La Brune et Blonde 1991 bue juste avant devait être le dernier vin de la soirée, avant de basculer sur la classique pétanque nocturne et revenir à des choses plus fraîches, vins de soif ou bière... Mais je vois les amis revenir vérifier si la bouteille est bien terminée, sentir leur fond de verre vide... Je peux pas les laisser retomber aussi vite, il faut une transition. Je pars donc à la cave ramener cette Brune et Blonde 1999...


La robe est nettement plus jeune que celle du vin précédent: encore pourpre avec un tout début d'évolution. 

Au nez, je retrouve les marqueurs plus classiques de cette cuvée. Le cassis, frais cette fois ci et plus confituré, l'encre, le graphite, la viande fumée. On sent qu'on revient sur un registre plus primaire: c'est moins complexe, moins profond, mais peut-être plus immédiatement gourmand. 

La bouche est de demi-corps, étonnamment pas plus massive que la cuvée précédente. C'est fondu, élégant, dans un registre aromatique effectivement plus primaire (fruits noirs à profusion). Le vin perd en suavité et gagne en tension. C'est une cuvée qui commence à évoluer, qui a digéré son élevage, mais qui se présente encore au stade de la jeunesse. 

Commentaire général: Très bon. L'effet de séquence ne la met pas en valeur et il est certain que bue seule elle aurait fait bien plus d'effet. Il n'empêche que ça reste une belle bouteille, avec de l'élégance, que j'attendrai encore quelques années voir si elle évolue aussi admirablement que son aînée de 8 ans.


Noté 16/20




Pierre Beauger - Sauvignon Blanc 2017

On change de jour. J'ouvre cette bouteille à l'apéro. C'est l'un de mes vins préférés, la cuvée qui m'a fait aimer le Sauvignon... C'est toujours un grand moment d'émotion que d'ouvrir ces bouteilles...


La robe est jaune pâle, très trouble. Les vins de Pierre nous ramènent à des robes brutes, très naturelles. On dirait vraiment que le verre est servi directement en sortie de pressoir.

Le nez.... Comment dire. Je ne peux pas être objectif. Il y a dans ces vins quelque chose d'addictif. Tous les vins de Pierre présentent la même note aromatique (que j'attribue à ses levures) sur laquelle se rajoutent les caractéristiques variétales propres à chaque cuvée. Cette note particulière a un effet vraiment très puissant sur le cerveau. C'est une véritable décharge d'endorphine, de dopamine et de sérotonine. Certains lui attribuent même un pouvoir aphrodisiaque... Décrire cette note n'est pas très simple... Je l'ai baptisé le "Sucah": c'est une sorte de mélange de sueur, de cannabis frais, d'urine de vache (ça ne vous parlera peut-être pas si vous ne côtoyez pas comme moi quotidiennement les vaches mais disons que c'est une odeur proche de la Heineken), de houblon, de fleurs blanches... Je suis certain que ce vin dégage des phéromones... La volatile est ici assez haute sur ce millésime mais ça ne gâche en rien mon plaisir, ça rajoute une impression de fraîcheur à l'ensemble. Sur cette cuvée ce sont des arômes envoûtants de sirop de fleurs de sureau qui dominent et j'y note pour la première fois une note d'agrumes (citron confit) très pure. 

La bouche est fraîche, tendue, élancée. L'acidité est haute mais enrobée dans cette douceur qui rappelle le sirop de sureau (mais sans la moindre once de sucres). On y retrouve le houblon, un peu de pomme, les fleurs blanches, le buis, la fougère... La finale retrouve une acidité assez vive et de nouveau les agrumes et le jus de citron apparaissent dans un équilibre parfait entre acidité et amertume qui ne donne qu'une seule envie: porter de nouveau les lèvres au verre. C'est une véritable torture que de boire à petites gorgées ce breuvage bien trop rare, tant on aimerai le boire à grande lampée, plonger dans le verre et s'y noyer...

Commentaire général: Grand vin d'émotion. Vous l'aurez compris, j'ai une relation particulière avec ces vins, qui sont pour moi les plus beaux vins du monde. C'est ma drogue, et fort heureusement pour moi, je n'y ai qu'un accès très limité...


Noté : 18/20




Patrick Bouju - La Bohème 2012

On continue dans le local et on reste en Auvergne. Des vins encore un peu confidentiels, certains n'ont pas encore goûté ce qu'il fallait pour être totalement convaincus... Alors on garde ça pour nous... Les vins de Patrick font référence mais beaucoup, même habitués, les boivent trop vite. Il faut rester patient car ces vins gagnent avec le temps une profondeur intéressante.


La robe est pourpre, encore jeune, aux reflets rubis. Légèrement trouble. 

Le nez est sauvage, profond, sur le cassis et la mûre, la cerise, le poivre, le réglisse, et des notes un peu fauves et fumées. A l'aération, il se complexifie de notes florales et de notes de viande crue. Déjà au nez on sent qu'on n'est pas sur un gamay de soif, qu'il y a vraiment du vin dans le verre. Ca sent la "vieille vigne" et si l'aromatique est encore jeune, on sent bien que c'est une vieille dame qui nous l'offre...

La bouche est ronde, suave, veloutée, sur la viande crue, la cerise noire, le cassis et le poivre. Est-ce le sous-sol basaltique, l'âge des vignes, les fûts qu'utilise Patrick pour l'élevage?... Je ne sais pas, mais il y a dans ces vins un caractère sauvage, animal, fumé et en même temps très minéral. Il est bu ce soir-là avec des lapins du poulailler (des fauves de Bourgogne) tués la veille et l'accord est parfait.   

Commentaire général: Excellent. Cette cuvée reste, à chaque millésime que je débouche, ma cuvée préférée de Bouju. C'est un grand vin qui pourrait faire penser à certains grands crus du Beaujolais, comme celui qui suit, avec lequel il a quelques ressemblances...


Noté 16,5/20 




Jules Desjourneys - Moulin à Vent 2009 

J'ai déjà commenté ce vin ici

Pas grand chose à rajouter à ce que j'en avais dit en 2018. Toujours aussi bon, avec un toucher de bouche toujours aussi remarquable. Il m'a semblé aromatiquement un peu plus en retrait, à moins que ce ne soit l'effet de séquence avec le Bouju qui part son côté sauvage a peut-être un peu éteint le registre fruité de ce Moulin à Vent. Ca reste un grand vin du Beaujolais. 




Noté 16/20




Clos Nouveau - Bourgueil 2008

Là aussi j'ai déjà commenté ce vin ici

Et là encore, je n'ai pas grand chose à rajouter si ce n'est que depuis ma première dégustation de ce vin il y a bientôt 3 ans, mon expérience des cabernets francs de Loire s'est considérablement étoffée et que je suis devenu un très grand amateur de ces vins. 
Celui-ci reste vraiment l'un des plus grands. Il m'est apparu ici encore plus complexe que la première fois, plus charnu avec un soupçon d'évolution, quand le poivron et le végétal s'assagissent et commencent à laisser la place à des notes plus fauves et ténébreuses. Le plaisir a été très grand.



Noté 17,5/20





Antoniolo - Osso San Grato 2009

On finit la soirée par ce vin. Dur de passer après le Bourgueil...



Belle robe sombre, grenat, avec des nuances d'évolution.

Le nez est très exotique pour moi, c'est quelque chose que je n'ai pas l'habitude de rencontrer souvent. Mais c'est un superbe nez, hautement complexe, très sérieux. J'y trouve de la mûre, de la cerise kirschée, de la prune, de la figue, beaucoup d'épices, des fleurs séchées et une pointe balsamique. Malgré l'impression très mûre qui se dégage de ce nez, il reste globalement un sentiment de vin frais, apporté vraisemblablement par la touche balsamique.  

En bouche, on retrouve la même complexité aromatique. Le vin est profond, la bouche dense mais portée par une trame serrée. Les tanins sont encore fermes mais ont clairement commencé à s'assagir sur ce millésime qui apparaît plutôt gourmand, presque prêt à boire. Malgré sa richesse et sa maturité, le vin reste droit, élancé, finissant sur un mélange étonnant alliant des notes aromatiques légèrement goudronnées (suie) avec une belle fraîcheur dans une matière ciselée, presque tendue. Un vin tout en contradiction qui se joue ainsi sans cesse des opposés.

Commentaire général: Excellent. Un très beau vin de gastronomie (il se révèle vraiment à table), que certains pourraient peut-être trouver un tantinet austère mais qui de mon côté m'épate par cette grande générosité dissimulée sous un caractère d'apparence assez ferme et une droiture infaillible. 


Noté 16/20




Laurence et Rémi Dufaitre - Les Grillons du Beaujo 2019

Des raisins de Nicolas Renaud, vinifiés par les Dufaitre dans le Beaujolais. Au-delà simplement du raisin, je crois qu'ils ont essayé de rester fidèles aux méthodes de vinification de Nicolas Renaud tant le vin pourrait être signé de ce dernier.



Malgré l'obscurité, on devine une robe très claire, dans les tons roses et rubis aux reflets orangés. Une robe qui me rappelle "Chemin de la Brune" de Pfifferling. 

Le nez est extrêmement gourmand, ça sent la friandise! Sur des notes de petits fruits rouges, de bonbons, d'épices douces, et un gros bouquet de fleurs. Clairement un vin de l'école Pfifferling, à l'aveugle je serai parti sur l'Anglore ou Nicolas Renaud sans hésitation.

En bouche, on retrouve là aussi la patte Pfifferling. Autant dire que c'est une tuerie. Un canon de soif qui descend à une vitesse hallucinante, les verres se remplissent et se vident dans un incessant ballet, et en 5 minutes la bouteille, qui heureusement se présentait en format d'un litre, est complètement vide. On y retrouve les arômes perçus au nez, avec une touche d'agrumes en finale. C'est très frais et certains font même la remarque qu'ils n'auraient jamais pensé qu'un vin pouvait ressembler à ça...

Commentaire général: Sacré canon! Gros effet sur le palais des amis qui retrouvent une pêche d'enfer après ce canon. 


Noté 16/20





Jason Ligas - Pata Trava 2019




La robe pourrait au premier coup d'oeil évoquer celle d'un rosé de Provence, mais le disque présente des nuances orangées. C'est une robe rose saumonée légèrement cuivrée. 

Le nez est frais, gourmand, fruité. Pas très exubérant mais joli et net, sur la framboise, les épices et les fruits exotiques. Un peu de melon à l'aération.  

La bouche est à l'avenant, fraîche, tendue sur les arômes du nez avec une pointe acidulée sur un mélange de fraise et de citron et une finale un peu plus vineuse. Je ne me souviens plus du cépage et donc s'il s'agit d'une macération de raisins blancs ou d'un rosé, mais, à l'image de la robe, ça évoque plutôt un beau rosé provençal très bien fait.

Commentaire général: Très bon. Un parfait vin d'apéro, à boire un peu frais, quand la chaleur n'est pas encore totalement tombée, en grignotant quelques tapas. 


Noté 14,5/20




Azienda Agricola Serraghia - Bianco Zibibbo 2014

Un vin qu'on avait déjà bu l'an dernier. Ca n'a pas bougé d'un iota, toujours aussi incroyable. Je reproduis le CR de l'an dernier. Juste deux petites nuances:
- la volatile m'est apparue moins perceptible cette fois ci
-  il y a eu un moment pendant la dégustation (n'ayant qu'un verre chacun on l'a fait durer le plus longtemps possible histoire d'en profiter un maximum) où le nez du vin était totalement dominé par un arôme très précis de thym sauvage (serpolet). Ca a du durer une dizaine de minutes avant de rebasculer sur le pamplemousse et les fruits exotiques. Je n'avais pas souvenir que le vin était aussi rapidement changeant dans le verre (mais en offrant toujours un visage particulièrement séducteur).   
Bref, le vin était peut-être encore meilleur que l'an dernier.



La robe est étonnante, orange claire, très trouble, avec de la matière dedans! Le fond de bouteille est même épais. Une robe qui évoque celles de certaines bières blanches. 

Whaou! Le nez est explosif. C'est superbe, et d'une complexité folle. Il y a de la volatile c'est certain, mais l'expressivité des arômes emporte tout. On passerait des heures le nez dans le verre: fruits exotiques, litchi, écorce d'orange, bergamote, abricots secs, miel, épices douces et fleurs (rose). Rien que ça! Juste ENORME. 

En bouche, là aussi, l'intensité aromatique est stupéfiante. Quelle claque! Le vin présente une énergie folle, une grosse puissance aromatique sans manquer de finesse et de fraîcheur (le vin est désaltérant et se prête magnifiquement à cet apéro estival). La finale est interminable et on réactive tous les arômes en bouche dès qu'on resalive. 

Commentaire général: Superbe. C'est divin. Je suis décidément de plus en plus un adepte intégral de ces superbes vins d'émotion.


Noté 18/20




Pierre Beauger - Ah oui, vraiment une très très très très bonne idée... 2016
 
C'est un pinot gris de macération. Pour moi, le plus beau de tous. Et si je n'ai jamais eu de coups de coeur pour un pinot gris en pressurage direct, la macération révèle totalement ce cépage et on peut se demander si ce cépage a bien sa place dans les cépages "blancs", surtout quand il pousse comme ici dans la Toscane auvergnate où il apparaît bien aléatoire, lorsqu'il est à maturité, de prétendre qu'il s'agit d'un raisin blanc...


La robe est incroyable. Orange très vif, intense, presque fluo quand on passe le verre devant une source de lumière. On croirait vraiment avoir du jus de pamplemousse dans le verre. 

Le nez est sublime. On retrouve cette base aromatique commune aux vins blancs de Pierre, avec cette note enivrante de "SUCAH" (sueur, urine de vache, cannabis, houblon) comme sur le sauvignon. Mais là où le sauvignon apportait des arômes de fleurs de sureau et de citron, ce pinot gris révèle des notes complexes de pamplemousse et d'épices orientales (on croirait déambuler dans un souk à Marrakech, avec des montagnes d'épices de toutes les couleurs...). On pourrait faire un parfum de ce bouquet dans on ne se lasse pas de son harmonie et de sa sensualité. 

La bouche est fraîche, souple, très harmonieuse. Là aussi on peut penser au jus de pamplemousse dans cette alliance entre acidité et tension d'une part et rondeur et douceur d'autre part. Si beaucoup de pinots gris de macération issus d'une vinification naturelle présentent souvent une forte volatile, celui-ci est exempt de tout défaut: on peut le boire directement après débouchage ou le lendemain, il reste toujours le même. Un vin d'une grande gourmandise, terriblement addictif, qu'il faudra que je tente un jour sur un tajine. 

Commentaire général: Superbe. Je suis totalement accroc à ce breuvage. 


Noté 19/20




Maxim Lannay - Ploussy Riot 2018


La robe est rubis, assez claire, aux nuances vieux rose. 

Le nez est frais, très fruité, sur les petits fruits rouges (framboise, fraise des bois) et les épices douces, avec ce petit côté animal typique du ploussard, mais qui n'est pas dominant ici. On peut tout au plus lui trouver une petite note sauvage, mais ça pourrait tout aussi bien être du gamay. 

La bouche est très gourmande, offrant un vin souple, sur les arômes du nez (petits fruits rouges et épices) additionnés de grenadine. C'est fluide, ça se boit dangereusement vite, mais ce n'est pas léger pour autant. La bouche est juteuse avec une belle finale très jurassienne sur les notes fauves, la grenadine et un côté souffré. 

Commentaire général: Excellent. Je me dis de plus en plus souvent: et si le ploussard était vraiment LE cépage dédié aux canons de copains? Ces vins se boivent avec une facilité étonnante, font systématiquement l'unanimité, et les vinifications naturelles leur donnent de la complexité, renforçant ses typicités animales et adoucissant une acidité sinon trop vive, sur les notes primaires du cépage. Le seul défaut de cette cuvée c'est son nom... Mais quand est-ce que les vignerons nature vont cesser avec ces jeux de mots foireux, on se croirait au concours du nom le plus ringard de salon de coiffure... Surtout que là, la référence, elle est pas glorieuse...


Noté 15,5/20




La cave à Janot - Myriam 2018

Janot est un vigneron à part, à l'ancienne. C'est un vigneron "de village", enraciné, qui fait d'abord du vin pour ses amis et voisins, vin qu'il vend à des prix ridicules. Rien que pour ça, c'est un vigneron précieux. Vous ne verrez pas ses bouteilles dans les bars chics et tendance, vous pourrez éventuellement les acheter dans 2 ou 3 magasins de producteurs bio d'Auvergne, à côté des pots de miel et des confitures de mûre... Mais le meilleur moyen de découvrir ses vins, c'est de se rendre le vendredi soir au marché de producteurs bio de Moissat à côté de Clermont-Ferrand. Car oui, Janot vend son vin en direct, sur le marché, toute l'année. Vous pourrez discuter avec lui, et goûter sa gamme. Et quand je parle de goûter, on n'est pas ici sur un fond de verre servi avec le crachoir! Il vous en servira plus que vous n'en achèterez, et il faudra prévoir quelqu'un pour vous ramener la voiture!
 
J'ai ouvert ici sa cuvée de chardonnay. J'avais besoin d'un peu de vin blanc pour la cuisson des lapins en cocotte. Ca c'était le prétexte...


La robe est jaune paille, assez claire, aux reflets légèrement dorés.

La nez est archétypique d'un chardonnay d'Auvergne. Pas beaucoup de surprises avec les vins de Janot: ils sont exactement ce qu'ils sont censés être. C'est un nez frais, jeune, sur les agrumes, les fleurs blanches et la noisette. 

La bouche est vive, tendue par une acidité traçante mais avec un petit gras, lié à l'élevage, qui l'arrondit et l'adoucit quelque peu. On retrouve la noisette et les agrumes auxquels se rajoute des notes de pêches de vigne et de poire. A boire un peu frais à l'apéro. 

Commentaire général: Sympa. On n'est pas sur un grand vin, mais ce n'est pas ce qu'il prétend être. Après la série sur laquelle on est, on retombe sensiblement et les amis ne semblent pas trop apprécier mais je leur donne le prix de la bouteille et j'essaie de les sensibiliser à la simplicité de ce vin de paysan, honnêtement fait. 
 
 
Noté 13/20
 
 
 
 
Jean Maupertuis - Puy Long 2019
 
C'est un autre Jean. Avec Maupertuis, on reste en Auvergne sur un vin de paysan, fait honnêtement et simplement.  Même cépage que précédemment. La différence ici, c'est qu'on bascule sur des vinifications naturelles. Les vins y gagnent en pureté, en élégance, en émotion. Mais Jean, tout comme Janot, ne fait partie de ces vignerons à grosse tête qui vendent hors de prix leurs canons à des hipsters qui s'intéressent au vin naturel en tant que phénomène de mode... Les prix restent très raisonnables compte tenu de la qualité et de la rareté des flacons. Merci à ces artisans de produire des vins vraiment faits pour être bu.

 
La robe est ce coup ci clairement dorée, profonde et intense, nettement plus mûre que celle du vin précédent. 

Le nez est à l'avenant, riche, profond, complexe. On est plus proche d'un grand chardo de gastronomie bourguignon que du chardo d'apéro auvergnat. On y trouve des fleurs, des fruits à chair blanche, de la pêche, des fruits secs et de la vanille. Etonnant, je gardais le souvenir d'une cuvée plus fraîche et légère. Effet millésime?

En bouche, je retrouve cette impression surprenante de gras, de richesse, parfaitement dosé. L'équilibre est bien là, le vin gardant la fraîcheur et la tension nécessaire, mais avec indéniablement plus de fond et de matière que le vin précédent. La finale est longue et salivante et appelle un fromage. 

Commentaire général: Très bon. Ca faisait longtemps que je n'avais pas bu cette cuvée et j'en gardais le souvenir d'un chardo plus léger. On a ici à faire à un très beau vin de gastronomie, étonnant de complexité. 


Noté 15/20




Nicolas Renaud - Calcaires 2018



J'ai déjà commenté ce vin ici. Je n'ai pas un mot à changer à mon commentaire d'alors, le vin n'a pas bougé d'un iota. 


Noté 16/20
 
 
 
 
Les vignes de Babass - La Navine 2018
 

La robe est dorée intense, presque ambrée dans le disque. 

Waouh! Quel nez! Ca envoie du lourd. Aucun doute possible sur le cépage dès que le nez passe au-dessus du verre: il y a du coing dans tous ses états (confiture, pâte, compote...). On est là sur un chenin puissant, complété de notes d'abricot sec, de brioche, de foin, de noix, de miel, de raisin de Corinthe. C'est de grande complexité. J'y trouve également un petit côté presque pétrolé, et ce vin semblerait avoir une lointaine parenté avec un grand Riesling à maturité...

La bouche est volumineuse, riche, ample et profonde. Le vin est onctueux, avec une petite impression de sucres résiduels, et une grosse matière. On retrouve la complexité aromatique du nez, avec le miel et une petite note fumée en plus. Un peu d'acidité et de fraîcheur en finale équilibre l'ensemble. C'est délicieux, mais à ne pas mettre dans des gosiers non avertis!

Commentaire général: Excellent. Un très très beau chenin...


Noté 16/20




Hubert et Heidi Hausherr - Au bout du sentier 2008

J'avais découvert ce vin au petit salon de Glaine Montaigut. Ca avait été un grand coup de coeur: rare de tomber ainsi sur de grands rieslings à maturité. 


La robe est dorée intense, de l'or liquide. 

Le nez est explosif, mûr, très pétrolé et marqué par une forte minéralité (silex, pierre à fusil). Pour ceux qui veulent découvrir ce qu'est un Riesling "pétrolé", on a là un exemple parfait, comme on en rencontre rarement. L'aération révèle des notes d'épices, de cire, d'encaustique, et un côté légèrement tourbé et fumé qui pourrait rappeler vaguement un bon whisky, avec une impression malgré tout de fraîcheur qui allège le tout. On pourrai peut-être aussi évoquer une petite sensation oxydative, avec des notes de fruits secs. J'y trouve une touche de compote de coings signant une parenté avec le vin précédent, et on pourrait presque y deviner une note de citron confit. 

La bouche est ample, concentrée, de gros volume. C'est riche mais on retrouve en même temps cette impression de fraîcheur et cette acidité qui tendent le vin. L'équilibre est magistral. Les arômes du nez se retrouvent en bouche avec une impression toutefois un peu plus fruitée. La finale est interminable sur des notes fumées/citronnées. 

Commentaire général: Grand vin. Voici un grand Riesling à maturité, vendu qui plus est à un prix défiant toute concurrence. Idéal pour ceux qui ne connaissent pas encore bien ce cépage, LE vrai grand cépage alsacien. C'est ici un vin de grande classe, un vin de gastronomie renversant qui risque de défriser la permanente de tatie Martine à votre prochain repas familial. 


Noté 17/20
 
 
 
 
Romuald Valot - Chrysalide 2018

J'avais commenté ce vin il y a 2 ans directement après sa sortie. Il me restait 2 bouteilles que j'avais "oublié" de boire... J'ai profité d'une fin de soirée où on avait pourtant déjà ouvert beaucoup de bouteilles pour voir si ce primeur sans aucune protection (je crois que ces cuvées affichent les taux de sulfites les plus bas détectés) pouvait résister à l'épreuve du temps...


Et la réponse est oui!

Le vin n'a pas bougé. J'y retrouve ce délicieux côté pâtissier, évoquant la madeleine fourrée à la cerise. C'est hyper glou-glou, la bouteille descend à toute vitesse. Même pas le temps de faire une mène de pétanque!

Je vous renvoie à mon précédent compte rendu.


Noté 15/20




L'épicurieux - Primitif 2019
 
La bouteille précédente ne faisant pas un pli, on enchaîne sur un autre primeur. De 2019 cette fois.


La robe est rubis-pourpre assez claire. 

Le nez est fruité, sur des arômes primaires de cerise et de fraise. On trouve également une petite touche poivrée très variétale. Peu de complexité, mais très plaisant, et exactement ce à quoi je m'attendais. 
 
La bouche est fraîche et gourmande. On retrouve le côté très "primaire" de ce vin, avec des arômes de cerise et de petits fruits rouges frais, mais l'acidité n'est pas trop prononcée ce qui en fait un vin avec un peu plus de fond et de rondeur qu'un habituel Beaujolais Nouveau. La finale est courte mais c'est pas ce qu'on attend d'un tel vin. On attend de la gourmandise, de la buvabilité, de la fraîcheur et on trouve tout ça dans ce vin. 
 
Commentaire général: Bon primeur. Bien fait, très agréable, sans défaut, très classique, mais aussi sans surprise... Il lui manque un petit quelque chose, une petite folie, une originalité, que le vin de Romuald Valot possédait. 
 
 
Noté 13,5/20
 
 
 
 
Domaine Les Roches - Chinon 2008
 
J'ai récemment commenté ce millésime, ici.
   

Pas grand chose à rajouter. Je m'étais promis d'attendre mes prochaines bouteilles, mais je n'ai pas pu résister au plaisir de faire découvrir le domaine à mes amis. 
Il m'est apparu cette fois ci moins jeune qu'en septembre 2019 (bon, il l'était effectivement), plus harmonieux et encore meilleur. 
 
Décidément un grand vin. 
 
 
Noté 17/20
 
 
 
 
Guigal - Saint-Joseph, Vignes de l'Hospice 2006
 
 
La robe est pourpre, sombre, sans traces d'évolution. 

Très beau nez septentrional, mêlant cassis, mûre, poivre, épices, et une touche florale sur la violette. L'élevage est très appuyé, "à la Guigal", mais il commence à bien s'intégrer, révélant les avantages d'une telle vinification (je suis ni pour ni contre, il faut juste que ce soit bon, et ici ça l'est).
 
En bouche, on trouve donc les caractéristiques d'un gros élevage parfaitement maîtrisé: matière fondue et particulièrement soyeuse, rondeur vanillée, toucher de velours, notes grillées et légèrement toastées. L'aromatique est là aussi archétypique sur le cassis, le poivre et la violette. Gros volume en bouche, un vin avec de la mâche et de la profondeur. Très belle longueur en finale. 
 
 


Commentaire général: Excellent. C'est de toute évidence un très grand Saint Joseph, qui surclasserait sans souci bien des Côtes Rôties. On peut dire tout le mal qu'on veut de "l'industrie" Guigal, les cuvées parcellaires restent une valeur sûre. J'ai rarement bu des Saint Joseph d'une telle profondeur. 


Noté 16/20




Château Haut Bailly 1988



La robe est sombre, grenat, montrant des traces d'évolution, mais on ne lui donnerait sûrement pas 32 ans!
 
Très beau nez, très typé Graves, avec des notes de suie et de fumée froide, de petrichor, de chocolat, de cassis et de violette. Contrairement au 1978 bu récemment, le vin n'est pas dominé par son côté tertiaire mais présente encore un beau fruit (cassis donc, mais aussi mûre), complexifié simplement de notes de sous-bois.
 
Très belle matière en bouche, veloutée, souple, sans la verdeur de nombre de vins du millésime, que j'apprécie néanmoins particulièrement. On retrouve là le charme particulier et la délicatesse de Haut Bailly, avec un vin qui n'est pas démonstratif, fin, avec de superbes tanins parfaitement intégrés, de très beaux amers en finale et beaucoup de fraîcheur malgré une aromatique caractéristique portée par ces notes de fumée. Très belle longueur, qui là encore ne s'impose pas par la force, mais s'affirme tranquillement, par une discrète persévérance. 
 
Commentaire général: Excellent. C'est un très beau vin, avec de la classe, d'un équilibre remarquable. On pourrait le penser éternel, figé comme cela dans un fruit indémodable complexifié de notes d'humus et de fumée. Encore une fois, ce château ne me déçoit pas, rivalise avec les plus grands, et représente toujours un très intéressant rapport qualité/prix. A conseiller. 
 
 
Noté 16,5/20
 
 
 
 
Château Roc de Cambes 1998
 
 
La robe est très sombre, grenat aux nuances d'évolution sur le café léger. 

Très beau nez, dans lequel on retrouve là aussi les marqueurs du domaine. On y trouve un panier de fruits noirs, des notes de chocolat, de caramel et de tabac et ces arômes torréfiés caractéristiques (de mon expérience en tout cas) évoquant le bois rétifié. Un nez qui n'est pas de gros volume, contrairement à d'autres millésimes du domaine, mais toujours aussi séduisant et évident. 

La bouche est magnifique, suave et charnue, réussisant ce mariage parfait entre une aromatique décadente et évoluée (bien que sur ce millésime le fruit est bien présent) et une fraîcheur sous-jascente qui lui donne les atours de la jeunesse. Le vin gagne en ampleur sur la finale qui s'étire interminablement. C'est grand. 

Commentaire général: Superbe! C'est un grand vin qui ce soir là surclasse un Haut Bailly pourtant très fringuant. Mais c'est un vin directement plus gourmand, très séducteur par sa suavité et la finesse de ses tanins. Décidément, quel vinificateur il y a là! Je nuance toutefois en précisant que j'ai préféré davantage encore le 1997 bu récemment, qui, sur un millésime pourtant réputé plus faible, était encore plus impressionnant.


Noté 17/20
 
 
 
 
Château Leoville Las Cases 1975
 
Dernier rouge de la soirée.  J'avais un peu peur que derrière le charme immédiat du Cambes, il ne paraisse un brin austère. Il n'en fût rien.

 
La robe est là aussi bien sombre, d'un grenat foncé, aux reflets évolués sur des tons plus clairs que le Cambes. 

Le nez est moins immédiatement séducteur, mais révèle à l'aération une profondeur impressionnante. Sur des notes de cassis, de pierre à fusil, de cèdre, d'encre. C'est droit, sérieux, un poil strict, mais quelle jeunesse!

La bouche est dans le même ton, d'une jeunesse et d'une intensité impressionnantes. Grand vin sur un millésime qui a produit des vins assez durs et austères. Alors il n'est pas voluptueux certes, peut-être même un peu sec en finale, mais il révèle une profondeur sensationnelle. On se demanderait même si il est prêt à boire et si il ne faudrait pas l'attendre encore davantage. On retrouve le cassis, le poivre, la pierre à fusil et le cèdre. Le fond de verre sent délicieusement la mûre. Grosse fraîcheur sur une finale interminable. Quel vin! 




Commentaire général: Grand vin. C'est très beau, dans un style sérieux. On n'est pas sur un vin charmeur, mais sur un vin d'une froide beauté, presque intimidant, qui me rappelle la Ginevra de De Vinci...


Noté 17,5/20
 
 
 
 
Clovis Lefevre - Vouvray 1959
 
On finit cette incroyable soirée de dégustation par une petite douceur...
 
 
Superbe robe d'un étincelant viel or. 

Le nez est fascinant, et d'une complexité folle. A l'aveugle, impossible de donner 61 ans à un tel vin, tant le nez impressionne par sa fraîcheur. Sur la confiture d'abricot, la mirabelle, la mangue, le miel de framboisier, quelques discrètes notes terpéniques et une touche de café vert, puis bien évidemment la pâte de coings qui signe l'origine du vin et permet à tout le monde d'identifier le cépage. On reste longtemps le nez au-dessus du verre, en silence...
 
La bouche est là encore impressionnante de fraîcheur et de vivacité. Le sucre est discret et parfaitement digeste, et même ceux qui ne sont pas portés sur les moelleux se régalent. La complexité en bouche est folle sur les arômes du nez avec quelques épices douces en plus. Vraiment bluffant! 

Commentaire général: Superbe! Pour être honnête, j'en attendais pas tant en ouvrant cette bouteille. Là je suis sur le cul, c'est mon plus beau liquoreux de l'année et vraiment, je crois que dans la famille des liquoreux, mes plus grandes émotions m'ont été procurées par le chenin!


Noté 17,5/20
 
 
 
 
Valentin Vallès - Voilà 2015
 
Bon c'est après l'incroyable soirée précédente que s'arrête pour la plupart cette série de dégustations. C'est l'heure des séparations avant les prochaines retrouvailles. Pour ceux qui restent encore un jour de plus, on boira tranquillement deux nouvelles bouteilles. 
 
 

 
La robe est pourpre, assez claire, aux reflets rubis, voire vieux rose. 

Le nez, très animal au départ, dominé par des notes des fourrure et un petit côté fumé, finit par s'ouvrir sur une gamme aromatique plus typée syrah, mais une syrah "nature". On y trouve donc des notes de myrtille, de poivre blanc, de sirop de violette, avec toujours la persistance de notes fauves. 

La bouche est ronde, agréable. C'est plutôt frais mais avec de la mâche, sur les aôrmes perçus au nez et toujours la signature de ce côté sauvage. La finale est fraîche, tendue, avec quelques noytes d'herbes aromatiques. 
 
Commentaire général: Très bon. Ca m'évoque une syrah de Stephan (l'ancienne cuvée "Plaine de Condrieu"). Très typé nature au départ, avec un côté clairement animal, le vin devient quelque peu plus consensuel après 1/4 d'heure d'ouverture. Un beau canon sauvage. 
 
 
Noté 14,5/20 
 
 
 
 
La Sorga - La Roumanie tout court 2012
 

La robe est pourpre soutenue avec peu de traces d'évolution dans le disque. 
 
Le nez est là aussi très typé nature, avec un côté un peu sauvage. Mais les fruits s'imposent beaucoup plus rapidement, avec notamment du raisin pressé, de la grenade, pas mal de cerise, de fraises cuites, de mûre et une panoplie de notes épicées. L'impression générale est assez fraîche même si on sent qu'il y aura de la matière en bouche. 
 
En bouche le vin est très charmeur, avec de la sêve, de la rondeur tout en étant porté par une acidité assez élevée et une belle fraîcheur en finale sur le jus de grenade.  C'est la définition même du canon de copains qui se boit sans soif avec trop de facilité...
 
Commentaire général: Très bon. Ca fait pâs longremps que je me suis décidé à acheter (et boire) les vins de ce domaine et jusqu'à présent je n'ai pas encore déçu. A acheter par caisse de 6 et à ouvrir à la moindre occasion. 
 
 
Noté 15/20
 
 
 
 
Conclusion
 
Et voilà, c'est fini. De très belles bouteilles cette année, avec un mélange de classiques et de nouveau, voire d'aventureux! La seule réelle déception fût le Dagueneau, mais toutes les bouteilles nous ont donné du plaisir. Des moments de receuillement avec les Beauger, Bini, le Pissenlits, le Vouvray 59.... Et des moments d'admiration avec le Guigal 91, le Clos Nouveau, le Las Cases, le Cambes, le Peyre Rose, les Vacqueyras... Le tout ponctué de canons de copains hyper festifs (Les Grillons du Beaujo, le Ploussy Riot, etc...). 
 
Bref, une semaine de vacances bien arrosée, riche en découvertes, et d'une diversité d'arômes incroyable qui resteront longtemps marqués dans la mémoire de nos palais reconnaissants. 










 
    



Commentaires

  1. Sacrée dégustation avec des canons du tonnerre ! Hâte de voir les suivantes :D

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