Nicolas Maillet: le rouge et le blanc

Belle découverte, ce week-end, des vins de Nicolas Maillet, avec deux cuvées de Mâcon Verzé, en rouge et en blanc, sur le millésime 2015. 

Mâcon Verzé blanc 2015:


Le Chardonnay se présente dans une belle robe jaune paille aux reflets assez clairs. 

Le nez est très plaisant, pas exubérant, dans un registre fin et délicat sur les fruits exotiques (ananas), la vanille, le raisin blanc, les fleurs blanches, et une pointe d'agrumes. Le fond de bouteille présente un nez beurré un peu plus riche et mûr, presque gourmand. 

La bouche, sans grande complexité, est bien équilibrée, et précise. L'attaque est vive, avec belle acidité qui assure une tension désaltérante au vin. Puis en milieu de bouche le vin s'arrondit, devient plus doux, mais perd en intensité aromatique, semblant presque se diluer. La finale, plutôt courte, affiche une belle minéralité et une pureté aromatique évidente. Le palais se retrouve dans un état quasi neutre, prêt pour la gorgée suivante. 

Commentaire général: Un beau vin de soif, bien fait, sans aucun défaut en bouche. On reste dans un registre aromatique assez simple, avec un vin qui n'affiche pas de hautes prétentions, mais l'équilibre est remarquable. Ca se boit tout seul, très vite, et ça fait l'unanimité. Les grincheux le trouveront peut-être un peu consensuel, sans grande personnalité. 


Mâcon Verzé rouge 2015:


La robe est pourpre, aux reflets magenta. Elle affiche une intensité colorante étonnante pour un Gamay. On se croirait presque en Rhône Nord. 

Le nez, lui aussi, est surprenant et loin de ce que je me serai imaginé. On est sur un registre de petits fruits noirs (mûre et myrtille surtout) frais, avec une pointe de poivre et une touche de violette. Là aussi, ça fait étonnamment très syrah. C'est un effet millésime je suppose. A noter qu'après 3h d'ouverture, le nez est un peu moins précis, avec une sensation d'alcool un peu plus dominante et l'apparition de notes végétales.

En bouche, on retrouve les petits fruits noirs du nez, mais la mûre cède ici la place à la vivacité de la framboise. C'est du jus de fruits, avec le croquant des tannins en plus. Un vin gourmand, qui se boit bien. La finale laisse une petite impression d'amertume alcooleuse, qui me laisse penser que ce vin mérite d'être attendu davantage.  

Commentaire général: Beau vin sur le fruit, mais, en raison du millésime je pense, celui-ci est encore un peu ferme, avec un alcool un brin trop présent, et gagnerait à être encaver 2-3 ans. Loin de ce que je pouvais imaginer d'un Gamay du mâconnais, le vin m'évoque une "poignée de raisins" de Gramenon dégustée récemment. C'est dire...


Au final, c'est une belle découverte. Sur cette première expérience, je garde une meilleure impression du blanc, qui s'est bu très vite et je suis très impatient de goûter la cuvée "Chemin Blanc". Sur le rouge, je pense que cette cuvée, dans ce millésime, n'est pas forcément représentative des rouges du domaine. Je n'y retrouve pas ce côté pinotant que j'ai pu lire dans les commentaires sur lesquels je suis tombé. C'est un rouge bien mûr, un genre de vin un peu plus sudiste, bien que dans un registre aromatique de fruits frais (très jeune syrah en effet). 

A suivre... 
     



 

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